Le mémorial du Wagon

Lieu de mémoire de 50 000 déportés

Ce lieu de mémoire, situé en gare de Margny-Compiègne, illustre le triste sort des 50 000 hommes et femmes déportés du camp de transit de Royallieu vers les camps de la mort, entre mars 1942 et août 1944.

Ce projet, né de la volonté de la ville de Margny et des associations patriotiques, est un témoin muet de cette période tragique. Depuis son ouverture en mars 2013, des centaines de personnes venues de toute la France, des anciens combattants, des lycéens et collégiens ont fait le déplacement afin de replonger dans cet univers douloureux de notre histoire.

Actuellement, deux wagons avec témoignages auditifs des anciens déportés, ainsi que plusieurs silhouettes les représentants, symbolisent cette époque.

Un partenariat avec le Mémorial de Royallieu a été mis en place, notamment par le biais de visites conjointes.

Pourquoi ce lieu de mémoire ?

Pour que toutes les générations prennent conscience et se souviennent de la souffrance de ceux qui ont vécu sous la barbarie des nazis, et afin qu’un hommage soit rendu à ceux qui se sont battus pour la liberté, le général Gamache, Président des Amis de l’Armistice, a émis le souhait que la ville dispose d’un wagon de la déportation en 2003.

10 ans plus tard, sur le quai classé monument historique, la ville de Margny-les-Compiègne et l’association du Mémorial du wagon de la déportation, ont exaucé son vœux .

Le Mémorial du Wagon de la Déportation fut inauguré en 2013. Il est ouvert au public sur rendez-vous et expose 2 wagons, dont un de 1935, similaires à ceux qui ont servi aux transports des 50 000 déportés vers les camps de l’horreur.

C’est dans ce contexte de « devoir de mémoire » que les visiteurs peuvent visionner en continu des témoignages sur écran de ceux qui ont subi les atrocités de la guerre.

Un peu d’histoire

Début 1942, suite à la création des chambres à gaz et des fours crématoires à Auschwitz, les nazis déclenchèrent la « solution finale ». Les deux premiers convois de Juifs partent le 27 mars 1942 et le 5 juin 1942  de Margny-lès-Compiègne pour Auschwitz.

Toujours en 1942, les nazis ont un besoin urgent de main d’œuvre afin de remplacer  les ouvriers engagés de gré ou de force dans l’armée Allemande .Voulant faire disparaître les Résistants et vider les prisons françaises, ils décidèrent d’exterminer par le travail tous ces « indésirables ».

Le 6 juillet 1942 partait le premier convoi de Résistants, principalement des communistes, pour Auschwitz, afin de construire le camp de Birkenau.

Puis la déportation s’accélérera en 1943 avec 10 principaux convois de 1000 personnes en moyenne vers les camps de concentration, qui les dirigeaient ensuite dans des kommandos suivant le besoin des usines allemandes.

Beaucoup de personnes furent prises dans des rafles de répression dans toute la France et également déportées. En 1944, ce sont 15 convois d’environ 2000 personnes qui voyagèrent dans des conditions atroces vers ces camps de la mort. Les déportés partiront le plus souvent à 100 par wagon à  »bestiaux » du type 40 hommes et 8 chevaux, wagons qui servaient à l’armée Française pour le transport des troupes.

Le dernier convoi est parti de la forêt de Compiègne le 17 août 1944, le pont qui enjambait l’Oise étant détruit par les bombardements.

Au total, ce sont 28 convois principaux qui quittèrent la gare de Margny-lès-Compiègne vers les camps nazis mais il est impossible de citer en référence tel ou tel convoi, car ils ont tous leur propre histoire.

Les convois ont fait l’objet d’une étude spécifique que l’on peut trouver au mémorial de Royallieu ou sur le site de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation.

Visite du mémorial

La visite du Mémorial du Wagon de la Déportation fait frissonner devant la cruauté que devait subir ces déportés, aujourd’hui considérés comme de véritables héros.

Régulièrement et à la demande, le lieu reçoit des survivants des déportations 1942-1944 pour animer les visites pédagogiques et témoigner de ce douloureux épisode de l’Histoire qui restera gravé à jamais.

En outre, grâce au partenariat avec le Mémorial de l’Internement de Royallieu, la visite du Mémorial du Wagon de la Déportation sera bientôt intégrée dans un parcours éducatif conjoint sous la thématique « chemin de la mémoire ».

En effet, de plus en plus de collégiens, lycéens et d’étudiants s’intéressent ardemment à cet endroit. La SNCF et les bénévoles de l’association pour le Mémorial du Wagon contribuent mutuellement à préserver l’âme de ce lieu.

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