Retrouvez ici les spectacles de la Saison Culturelle 2022 / 2023
Compagnie La Langue Pendue
Écriture et jeu : Rachid Bouali
Création musicale et jeu : Manu Domergue
Création lumières et scénographie : Pascal Lesage
Son et vidéo : Phédric Potier
Parler d’exil, d’inégalités, de laissés pour compte dans une farce aussi actuelle que surréaliste, voici le pari de ce spectacle, écrit au cordeau, miracle de générosité, de justesse et d’exigence.
L’histoire est celle des habitants de Targa, petit village de Braslavie en Europe de l’est, habitants plus loufoques les uns que les autres interprétés, avec intelligence et empathie, par ce magnifique conteur polychrome. Ils ont cette quête folle, jusqu’au-boutiste, de partir pour un avenir meilleur, ailleurs, à l’ouest, et fomenteront les idées les plus saugrenues pour y parvenir, comme monter une équipe de curling ou transformer un tracteur en avion. Nous voilà embarqués dans une aventure extra-ordinaire où le rocambolesque côtoie la fantaisie et la légèreté.
Le comédien, maître de ce voyage entre rires et larmes, trace sa route avec un compagnon, virtuose, qui chante, joue de la musique, bruite et plante un décor sonore envoûtant, étonnant, grouillant de créativité. Un duo intelligent, d’une grande délicatesse et humanité qui manie avec excellence l’absurde pour nous interpeller.
Un spectacle unique, drôle, émouvant et généreux.
Que dit la Presse
« À voir pour rêver, sourire et nous donner l’envie d’agir. » Coup de Théâtre
« Une légèreté rare et donc précieuse pour parler de la violence de l’exil. » La Voix du Nord
« Le public retient son souffle, expire et se fait entraîner dans ce conte qui ne le lâchera plus. » Toute la Culture
Les Swingirls
Mise en scène : Carlo Boso, Alain Bertrand, Elisabeth Von Buxhoeveden
Avec : Marianne Girard (guitares, mandoline, banjo, chant), Marion Rybaka (claviers, accordéon, chant), Violaine Soulier (violon, percussions, chant)
Régie son : Frédéric Finand
Régie lumière : Julie Berthon et Gil Ribes
Dans Swingirls, il y a swing, il y a girls. Du swing, elles n’en manquent pas et pour le girly avec strass et glamour, elles ne sont pas en reste. Ces trois drôles de dames, à la fois remarquables multi-instrumentistes, chanteuses, ambianceuses et fantaisistes, habitent la scène de leur univers déjanté, leur bonne humeur contagieuse et leurs personnages hauts en couleur. Les voix justes, puissantes ou délicates, la qualité instrumentale, passeraient presque inaperçues tellement nous rions et sommes emportés par leur incroyable énergie.
Côté musique, nous voguons entre rock endiablé, comptine glaçante, reprise de classiques des années folles ou encore compositions personnelles, plus intimes, plus discursives. Des textes ciselés, caustiques et truculents naviguent quant à eux entre satire, nostalgie, poésie ou engagement.
Parfois licencieux mais jamais vulgaire, le trio c’est surtout une grande dose de générosité et de joie de vivre, mis en scène par les maîtres de la Commedia, Carlo Boso et Alain Bertrand.
Un savant mélange d’humour, de folie et de talent.
Que dit la Presse
« Un trio remarquable, irrésistible. » La Provence
« Un spectacle époustouflant, décapant, enthousiasmant. » Le Dauphiné Libéré
« Ces pin-up rétro séduiront petits et grands. » La Dépêche
Compagnie Pocket Théâtre
Écriture et jeu : Thierry Combe
Regards extérieurs : Nathalie Pernette, Patrice Jouffroy
Création lumières : Caroline Nguyen
Scénographie : Ben Farey
Création son : Fred Germain
Régie : Léo Giroflet
En entrant dans un espace circulaire où l’attendent des assises en bois brut, une scène où se côtoient palettes, chaises et matelas, un mur de fond punaisé de feuilles, post-it et autre fil baladeur, le spectateur comprend rapidement qu’il va vivre un moment inédit. Il le sera : rare, nourricier, inoubliable.
Avec justesse, intelligence et humanité, Thierry Combe nous entraîne dans une fiction-réalité et nous parle avec tendresse de son « petit » grand frère, Jean-Pierre, déficient mental.
Abordant leur quotidien et ses difficultés, il passe du rire aux larmes sans qu’à aucun moment le pathos, le faux pas, la lourdeur ne salissent le propos et la finesse de son traitement.
Thierry Combe interprète tous les rôles, des frères à l’éducateur, aux parents, soignants, copains du centre, avec une énergie folle et un humour à fleur de peau. Adroit, magnanime et joueur, il nous prend à partie avec parcimonie, tact et raffinement. Jamais, car toujours doué de beaucoup d’attention et de bienveillance, il ne se posera en juge ou père la morale. « Illumineur » de vie, éclaireur de conscience, sans compassion ni misérabilisme, il nous fait toucher du doigt les notions de différence, d’acceptation, de tolérance et questionne le regard que l’on porte sur le handicap, les peurs et les préjugés qui l’entourent.
Un voyage prégnant, indélébile, au cœur de l’intime. Poignant, touchant et drôle.
Que dit la Presse
« Un mélange détonant d’humour brut et de délicatesse. » France Bleu
« Un spectacle délicat, sincère, irrévérencieux et plein de pudeur. Une pépite. » La Provence
« On sort bouleversé, empli de gratitude, un peu plus conscient de notre humanité et de ce que veut dire le mot Fraternité. » Le Canard Enchaîné
Compagnie Dell’Edulis
Texte : Emmanuel Vacca
Mise en scène et interprétation : Paolo Crocco
Collaboration artistique : Fabio Marra
Création lumières : Luc Dégassart
Musiques : Claudio Del Vecchio
Décors : Claude Pierson
Costumes : Pauline Zurini, Bernadette Tisseau
Régie plateau : Alberto Taranto
Production : Pony production
Une servante éclaire un plateau chargé en costumes et autres accessoires. Rien ne bouge, ni à cour ni à jardin. Une grande malle au centre se met à gigoter, dévoilant, diantre, un homme à l’intérieur. C’est Ildebrando Biribò, souffleur de théâtre. Lui qui a consacré sa vie à son métier se voit congédié à la première de Cyrano et meurt à la fin de la représentation à laquelle il a tout de même assisté. Il revient alors parmi les vivants, « les cœurs battants » interpréter une page de sa vie , libre du temps, d’exprimer ce qu’il veut, comme il veut.
Point de drames ici mais de la passion, de la fantaisie, de la comédie dans ce qu’elle a de plus noble. On nous narre les valeurs merveilleuses de ce métier aujourd’hui disparu : dévotion, écoute, pureté de l’acte exercé sans demande de retour. On nous parle d’Amour, de Théâtre, de Vie.
Paolo Crocco excelle dans un jeu aussi joyeux que nostalgique, aussi bouleversant que rayonnant. Touchant, parfois maladroit, ou encore malicieux, il capte notre attention avec grâce et humanité. L’ensemble scénographique donne à ce spectacle une beauté douce, profonde, enthousiasmante.
Sensibilité et poésie pour ce spectacle qui touche et fait mouche.
Que dit la Presse
« Paolo Crocco incarne ce personnage avec beaucoup de conviction et d’humilité. » La Provence
« Une parenthèse enchantée, moment de ravissement. » L’info tout court
« Un texte magnifique restitué en fusion totale par un comédien habité. » Spectatif
Compagnie La Mob à Sisyphe
Auteurs interprètes : Cochise Le Berre, Raphaël Milland, Idriss Roca
Regards extérieurs : Dominique Habouzit, Benjamin de Matteis
Création lumières : Louise Bouchicot
Régie : Charlotte Eugoné
Production : Camille Le Falhun
Un appartement cosy, un brin vieillot, va être le terrain de jeu de trois sales gosses colocataires. Si l’attente et l’ennui semblent énormément compter dans leur existence, nous allons rapidement découvrir leur façon toute personnelle de s’en défaire, ou plutôt de s’amuser avec. Et quoi de plus drôle que le défi raté, mais attention, avec style, toujours.
Avec une balle, des ampoules, une hache ou autre pot de confiture, les trois garnements, enfants terribles, vont volontairement aller dans une surenchère, dans le plaisir de la catastrophe rondement menée, dans l’absurde, l’envie ludique du dépassement, de la transgression.
À la prouesse technique de l’acrobatie, du jonglage, ils nous amènent avec poésie et éclats de rires dans un joyeux désordre organisé et euphorique, du « sport extrême d’appartement » et sans crier gare, nous voilà aussi face à une allégorie de l’humanité, ses imperfections, ces limites à ne pas dépasser, notre capacité à tomber puis nous relever, puis recommencer, en galipette, la tête en bas, sur les pieds, les mains, même de travers !
Embarquement pour un joyeux bazar, touchant et drôle.
Que dit la Presse
« Trois clowns acrobates, faux maladroits, réunis dans l’humanité la plus simple. » Haute Gironde
« Coup de cœur qui séduira le public par la virtuosité et l’inventivité. » L’Indépendant Montréal
« Dans chaque geste se nichent une incroyable maîtrise et un plaisir irrévérencieux à profiter. » La Terrasse
Compagnie L’éternel été
Texte : Molière
Mise en scène et scénographie : Emmanuel Besnault
Avec : Chloé Zufferey, Matthieu Brugot, Victor Duez, Benoît Gruel, Manuel Le Velly
Lumières : Cyril Manetta
Musique : Manuel Le Velly
Régie : Didier Landes
Diffusion : Le Lucernaire
C’est dans un univers de commedia dell’arte, de pantomime et de chants que nous entrons dans cette aventure pleine de fougue, de fantaisie, et d’irrévérence même. Un Scapin, virevoltant, dénouera avec malice toutes les intrigues, réglant ses comptes avec les tyrannies paternelles, les futiles freins religieux, familiaux, de classes, pour finalement faire triompher l’amour et la jeunesse. Un Molière enlevé, réinventé, pimenté, moderne, avec rebondissements, manigances et vengeances…
Tout est réuni pour faire de ces Fourberies une farce magnifique, une machine comique avec une succession de scènes incroyables. Le texte est là, le sens et le son de l’écriture intelligente et charnelle de Molière aussi, et le rythme implacable de la pièce est porté par cinq comédiens qui s’en donnent à cœur joie, explosifs, généreux et talentueux.
Le public se laisse prendre par ce spectacle frisant souvent un délire bienvenu et rafraîchissant, à la limite du cartoon parfois. Une liberté réjouissante exulte dans une scénographie audacieuse et surprenante, qui crée beaucoup avec très peu.
Panache et enthousiasme pour ce joyeux moment de folie réinventée.
Que dit la Presse
« C’est galvanisant et magique. » Théâtral Magazine
« Un spectacle très engagé physiquement, plein de rythme et d’énergie. » Télérama
« Explosif et drolatique à souhait. Les comédiens sont des tourbillons ; la salle exulte. » Le Parisien